À ma Wid...
Passer
L’arme à gauche
Échouer
Parce que tu es droitière
Rater
Ce coche
Tomber
En arrière
Petit
À petit
Tu t’engloutis
Et le temps qui passe devient
le temps qui reste
Je le sens, je le sais, je le
lis dans chacun de tes gestes…
Le désespoir
Te cueille
Le doigt sur la détente
Je refuse de voir
Le cercueil
De ta faucheuse en attente
Petit
À petit
Tu prends la sortie
Et le temps qui passe devient
le temps qui reste
Je le sens, je le sais, je le
lis dans chacun de tes gestes…
La mort est
Une brute épaisse
Une bouchère qui dépèce
Ta vie n’est
Qu’abîme
Qui t’abîme
Petit
À petit
Tu débâtis
Et le temps qui passe devient
le temps qui reste
Je le sens, je le sais, je le
lis dans chacun de tes gestes…
Dénouer
La corde pour te pendre
Happer
Nos mains qui se tendent
Sentir petit à petit
Ma flamme fragile
Qui palpite, se blottit
Dans ton âme fossile
À l’intérieur
De ton cœur
À l’heure
de la fin
Enfin.
Au diable vos verres
De liqueur amère
Buvons
Cette eau claire
Faisons
La mort buissonnière
Petit
À petit
Je t’envahis
Et le temps qui passe devient
le temps à vivre
Je le sens, je le sais, je te
délivre
Ma sœur, mon amie…
Image : Leszek Bujnowski |
Instantané de texte écrit sur le thème "Petit à petit" pour :
http://mauteurszanormots.wordpress.com/2013/04/23/petit-a-petit/ |