samedi 27 octobre 2012

TOUT EST PARTI D'UN ALBUM ÉGARÉ...

Pour changer un peu, j'ai écrit plusieurs textes que je ne vais pas faire illustrer !

J'ai retrouvé l'album disparu d'anciennes vacances au Maroc !
Nous y avions passé un mois absolument lumineux !
Avec ce ciel désolé de presque novembre, cette petite bise qui agace, j'avais envie de soleil, de sable, de figues et de miel !

Et les images de ce radieux pays m'ont soufflé des idées !

Je me suis donc amusée cette semaine, à écrire une dizaine de petits contes orientaux, mêlant humour et sagesse populaire.

Boulaouane


Les histoires sont prêtes, je les laisse reposer quelques temps avant de les envoyer, afin de corriger le superflu qui apparaîtra bientôt à la relecture...

Mais en attendant la tournée, imprimeur-poste-éditeurs, je vous propose quelques petits extraits, histoire de vous faire partager ma pause ensoleillée !


LA VIE EST BELLE


Ce matin, Nourdine se réveille de bonne heure. Il se gratte la tête et s’étire sous la caresse d’un rayon de soleil. Cela le met de bonne humeur.
            Il pousse ses volets, hume la brise légère et sourit.
            Il écoute le rossignol qui vocalise dans le tilleul au-dessus de lui et il se dit : "Que la vie est belle aujourd’hui !"
            Comme il n’a rien d’autre à faire, Nourdine part se promener. Sur la place du village, c’est jour de marché. Il s’arrête à la fontaine, se désaltère puis regarde les monceaux de fruits colorés sur les étals. Il s’enivre des parfums d’épices et de miel et songe encore : "que la vie est belle !"
            Il poursuit son chemin et partout où le mènent ses pas, il s’extasie. Là, un chaton ronronne sur un muret. Ici, une femme étend son linge et ça sent bon le savon. Dans l’ombre d’une cour, deux tourterelles roucoulent des mots d’amour. En bas de la ruelle, des enfants jouent à la marelle. Nourdine trouve la vie de plus en plus belle.


Pour l'instant, notre bon Nourdine est sur son petit nuage... quelques éléments perturbateurs vont surgir... entameront-ils sa belle humeur ?


Rabat


LA FEMME DU MARCHAND DE BABOUCHES

Mounia est la femme d’Ahmed, le marchand de babouches. Toute la journée, elle regarde son mari confectionner des chaussures et elle interpelle les passants sur le pas de sa porte :
            – Qui veut mes babouches, mes babouches colorées ? J’en ai pour tous les pieds, les petits, les grands, les menus, les épais !
            Et toujours il se trouve quelqu’un qui a besoin d’être chaussé.
            Ahmed est un bon artisan, il met tout son cœur à l’ouvrage. Pour sa femme, chaque nouvelle lune, il fabrique des pantoufles si légères et confortables qu’elle croit marcher sur du sable.
            Mais un jour, alors que Mounia ouvre son échoppe, la femme du pâtissier passe devant elle. Elle porte un tablier brodé, un peigne d’argent retient ses cheveux tressés et elle a les joues roses de plaisir parce qu’elle est en train de croquer un gâteau aux amandes.
            Mounia la regarde avec envie. « Ce que je serais heureuse si j’étais femme de pâtissier, se dit-elle, j’aurais une vie délicate et sucrée au lieu de subir ces odeurs de cuir et de pieds ! » L’idée ne la quitte plus. Elle en rêve la nuit, le jour, elle ne pense plus qu’à devenir femme de pâtissier !

Parce que dans les histoires tout peut arriver, Mounia deviendra... femme de pâtissier ! mais ensuite,  elle rêve de devenir femme de bijoutier et même femme de ministre ! Son ambition est démesurée… si elle finissait par le regretter ?

Pour vous faire rêver quelques photos de ce voyage qui nous toucha tant !
Des sourires en bouquet sur vos frimas !


Ma fille, Emilie à Mohammedia

Medersa Fes
Mosquée de Casablanca

Boulaouane

Le gardien de Boulaouane

Caméléon à Ouzoud
Ouzoud
Ouzoud
Rabat
Rabat


Rabat
Medina Marrakech
Avant la fantasia, Mohammedia

Mohammedia
Marrakech




Derrière chaque porte, chaque visage...
imaginez une histoire...